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Marie-Antoinette contre la Du Barry : les 4 actes d’un conflit célèbre

Marie-Antoinette d’Autriche et Jeanne Du Barry. Deux femmes qu’un monde sépare. Victimes de la Cour, univers impitoyable, elles vont être les protagonistes de l’une des plus ridicules confrontations de la fin du règne de Louis XV. Ce combat de femmes, de rang et d’amour-propre est l’un des chapitres phares de mon livre Anecdotes insolites de la royauté, de nouveau en stock !

Sophia Coppola, dans son film Marie-Antoinette, nous donne une version grossière et erronée de l’affaire, cette simple question d’Etiquette transformée en affaire d’Etat : représentant Jeanne comme une grisette vulgaire et sans manières, donnant le beau rôle à la Dauphine de France, son interprétation est fort éloignée de la réalité… L’occasion pour moi de revenir sur les relations tendues entre Marie-Antoinette et Madame du Barry, une vraie pièce de théâtre qui se joua 4 actes.

La Cour de Louis XV, nid d’intrigues

Au cours de l’année 1768, Louis XV tombe sous le charme d’une demi-mondaine, prostituée de haut vol, Jeanne Bécu, comtesse Du Barry. Deux ans après la mort de Madame de Pompadour, le monarque reprend goût à la vie. Des formes plantureuses, une crinière de lionne, des yeux bleus en amande, le visage d’une douceur exquise… Le Roi tombe amoureux fou, à soixante ans, de cette beauté douce et sensuelle, experte aux jeux de l’amour.

La Cour est outrée. Le Roi, après s’être abaissé à mettre dans son lit une ambitieuse bourgeoise, se ridiculise à présent avec une vulgaire cocotte ? Humiliation terrible pour toutes les femmes qui peuplent Versailles ! Et Jeanne s’acclimate à la Cour avec un naturel et une douceur qui en désarçonnent plus d’un…

D’autres ne se laissent pas attendrir. Le tout-puissant duc de Choiseul, ministre des Affaires étrangères et de la Guerre, se déclare  son ennemi. Deux raisons principales à la haine de Choiseul pour la Du Barry : il prête à la jeune femme des ambitions politiques qu’elle n’a pas, et il aurait bien vu à la place de cette grisette sa sœur Béatrix, qui convoitait avec avidité le lit du Roi.

Choiseul se découvre des alliées inattendues : les filles de Louis XV. Elles sont pourtant opposées au parti pro-autrichien, dont Choiseul est le chef de file : n’est-il pas l’artisan du prochain mariage du Dauphin avec Marie-Antoinette d’Autriche ? Pas une seconde d’hésitation cependant. Madame Adélaïde, fort caractère, ne supporte pas l’irruption de cette femme qu’elle méprise. Elle entraîne ses sœurs Victoire et Sophie dans son combat contre l’intruse. Sa stratégie pour lui mener la vie impossible ? La dure loi du silence. Pas un mot à cette créature.

C’est dans une famille déchirée de tensions qu’arrive la dauphine, non prévenue.

Le duc de Choiseul peint par Van Loo
Le duc de Choiseul peint par Van Loo

Marie-Antoinette et Madame du Barry : fille du sang contre fille du peuple

Fraîchement débarquée de son Autriche natale, Marie-Antoinette épouse le Dauphin Louis-Auguste le 16 mai 1770. En tant que future Reine de France, la fillette est d’emblée l’objet de toutes les attentions. On la scrute, on l’observe : chaque geste, chaque parole compte.

Si elle a promis à sa mère Marie-Thérèse de tout faire pour contenter le Roi, elle ne peut s’empêcher d’éprouver une forte antipathie à l’égard de la Du Barry. Dès le 9 juillet, elle écrit :

Le Roi a mille bontés pour moi et je l’aime tendrement, mais c’est à faire pitié la faiblesse qu’il a pour Mme du Barry, qui est la plus sotte et impertinente créature qui soit imaginable.

Un jugement à l’emporte-pièce, car Jeanne est une jeune femme bonne, douce, intuitive. Pourquoi cette répulsion instinctive de Marie-Antoinette ? Plusieurs explications.

Marie-Antoinette n’a que quatorze ans lorsqu’elle épouse le Dauphin. Si elle séduit par sa fraîcheur et sa mobilité, son physique est encore celui d’une enfant. Sa nuit de noce a été un fiasco : les époux sont trop jeunes. Jeanne Du Barry, elle, est une belle plante de vingt-cinq ans, rayonnante, mature, femme sexuellement épanouie. Vision qu’inconsciemment, Marie-Antoinette a du mal à supporter.

Mais c’est d’abord à la femme d’un rang très inférieur que s’adresse son mépris.

Marie-Antoinette peut remonter la lignée de ses ancêtres jusqu’au plus haut Moyen-Age.

Simple, naturelle, humble même, Jeanne Du Barry est victime de la hauteur et la condescendance de cette jeune princesse. Eduquée dans la gloire de sa lignée et la majesté de son rang, Marie-Antoinette possède une conscience aigüe de la hiérarchie qui fonde l’ordre monarchique.

Elle y occupe, de plein droit, le premier rang. La royauté illégitime de l’autre l’offusque dans sa dignité, plus encore que dans son orgueil !

La jeune Marie-Antoinette peut certes se montrer sensible, humaine, généreuse avec ses proches, mais elle est orgueilleuse de son rang, de son statut de future Reine. Instinctivement, elle se rapproche de ses tantes Adélaïde, Victoire et Sophie. Ces vieilles filles un peu aigries, aussi étonnant que cela puisse paraître, rallient très vite à leur cause cette toute jeune fille.

Marie-Antoinette est très « famille » et très à cheval sur les apparences. Elle sera toujours plus proche d’une fille de France que d’une fille des rues.

Marie-Antoinette peinte vers 1770 par Joseph Ducreux – Musée du château de Versailles et de Trianon
Marie-Antoinette peinte vers 1770 par Joseph Ducreux – Musée du château de Versailles et de Trianon

Acte I : flèches empoisonnées

Dans les premiers temps, la Dauphine se plie aux consignes de sa mère : plaire, surtout au Roi, et donc ménager Mme Du Barry. Leurs rapports restent corrects, bien qu’assez froids.

Cependant, l’attitude de Marie-Antoinette change rapidement. Soumise malgré elle à des forces contraires qui la harcèlent de toutes parts, elle ne peut se contenir plus longtemps. Elle va se montrer, dans le combat de femmes qui va suivre, d’un entêtement incroyable compte tenu de son jeune âge, qui traduit bien le fond de son caractère.

Marie-Antoinette laisse poindre son hostilité à l’égard de celle qui partage le lit de son cher papa. Sarcastique, elle s’abandonne à des railleries. C’est que Mesdames tantes, ravies d’avoir un atout considérable dans leur jeu contre la créature, exercent une influence néfaste.

Encore innocente sur le chapitre de l’amour physique, ne mesurant pas la portée de ses mots, Marie-Antoinette surnomme Jeanne « la grande sauteuse qui ressuscite les morts » ! Insulte qu’elle n’a certainement pas inventée.

Contrairement à ce qui a souvent été véhiculé, Jeanne ne répond pas aux piques lancées par la Dauphine, et fait montre d’une grande patience. Jamais elle n’a traité Marie-Antoinette de petite rouquine. Son caractère tranquille et bon ne la prédispose pas à s’abaisser de la sorte. Elle comprend aussi qu’il lui est nécessaire, compte tenu de l’âge avancé de son amant, d’entretenir de bons rapports avec la future Reine de France !

Les mauvaises langues, en la personne de Mesdames et d’autres courtisans peu scrupuleux, se chargent de monter Marie-Antoinette contre la favorite impassible. Mme Du Barry, au départ, se sent simplement peinée de constater que la Dauphine a choisi le camp opposé au sien. Mais lorsque l’hostilité monte d’un cran, l’affaire menace dangereusement ses nerfs.

Jeanne Du Barry peinte en 1781 par Vigée Le Brun
Jeanne Du Barry peinte en 1781 par Vigée Le Brun

Acte II : la guerre est déclarée entre Marie-Antoinette et la Du Barry

À la fin du mois de juin 1770, la Cour se trouve à Choisy. Le château ne possède qu’une petite salle de spectacle, dans laquelle s’entassent tant bien que mal les courtisans.

Lorsque se présenta Mme Du Barry, accompagnée de ses deux amies, la duchesse de Mirepoix et la comtesse de Valentinois, les dames de la suite de la Dauphine, qui s’étaient emparées des premiers bancs, refusèrent de leur faire place.

Le ton monte entre les dames de Marie-Antoinette et celles de la Du Barry. La comtesse de Gramont, qui fait partie de la suite de la Dauphine, en vient même aux insultes. Les victimes ne manquent pas de s’en plaindre au Roi, qui exile l’importune. Ne pouvant refuser d’intercéder sans se déconsidérer auprès de ses dames, Marie-Antoinette se montre fort diplomate.

Elle avoue au Roi être embarrassée de la faute commise par la comtesse de Gramont, mais également peinée que « quelqu’un de son service » ait été exilé sans qu’on lui en touche en mot. Une façon fort intelligente de ne pas mécontenter Louis XV, tout en prouvant qu’elle a du caractère. Malheureusement, son impétuosité va reprendre le dessus.

Lorsque Choiseul, l’artisan de son mariage, est renvoyé à la fin du mois décembre 1770, Marie-Antoinette est persuadée que Jeanne Du Barry a forcé la décision du Roi. Surtout que c’est un intime de la favorite, le duc d’Aiguillon, qui devient ministre des Affaires étrangères. La Cour honore désormais la favorite, qui est pourtant loin de faire et défaire les ministres, mais qui savoure ce succès.

Marie-Antoinette, elle, est scandalisée par cette révolution de palais qui procure un regain de prestige à sa rivale. Elle réagit avec toute la violence de son caractère entier. Poussée par son entourage, elle déclare la guerre (une guerre froide) à Mme Du Barry.

Plus un regard, plus un mot échangé. Un profond malaise quand elles se croisent.

L’Étiquette interdit aux personnes venues « faire leur cour » de parler les premières : on imagine l’épreuve humiliante pour la Du Barry que d’attendre une parole qui ne vient jamais ! Elle fait tout pour éviter les occasions de subir le mépris de la Dauphine, mais s’en offusque. Tous ses proches subissent bientôt le même traitement ! La situation devient explosive.

Cette guerre d’usure entre Marie-Antoinette et Jeanne du Barry témoigne des perversions de l’esprit de Cour.

À lire aussi : Les mauvais présages du mariage de Louis XVI et Marie-Antoinette

Acte III : Louis XV et Marie-Thérèse s’en mêlent

Jeanne souffre de cette situation. Sincèrement désireuse de se faire accepter, elle est blessée par un tel rejet, catégorique. Ce comportement irrespectueux de la jeune Dauphine envers sa maîtresse finit par exaspérer Louis XV. Il se doit s’intervenir. Il commence par s’adresser à la dame d’honneur de Marie-Antoinette, la comtesse de Noailles. Sans résultat. Puis, il presse l’ambassadeur d’Autriche en France d’exhorter Marie-Antoinette à adresser un mot en public à Jeanne.

Mais Marie-Antoinette se raidit. Marie-Thérèse ne peut tolérer plus longtemps le caprice de sa fille. Elle la sermonne, lui rappelle qu’elle doit adresser un mot bienveillant à la favorite en titre, au risque de voir l’alliance entre la France et l’Autriche vaciller. Juste un mot !

Instructions peu banales de la part d’une femme qui fait fouetter les prostituées dans son propre pays… Mais la France n’est pas l’Autriche. Et Louis XV est le Roi. Que sa fille soit agréable à celui qui est encore au-dessus d’elle dans la hiérarchie.

C’eut été une capitulation pour Marie-Antoinette, et son honneur lui interdisait de s’abaisser à une telle humiliation. Pendant sept mois, elle refusa de céder, tandis que la tension grandissait de jour en jour.

Au fond, Marie-Antoinette n’est pas cette enfant puérile que l’on croit. Intelligente, seulement blessée dans sa dignité, elle refuse de se prêter à ces mascarades, se rebelle contre tous ceux qui prétendent la régenter. À sa mère qui lui adresse une semonce particulièrement sévère, elle répond avec fierté :

Je ne dis pas que je ne lui parlerai jamais, mais je ne puis convenir de lui parler à jour et heure marquée pour qu’elle le dise à l’avance et en fasse un triomphe.

Marie-Thérèse d'Autriche par Jean-Etienne Liotard
Marie-Thérèse d’Autriche par Jean-Etienne Liotard

Acte final : Il y a bien du monde aujourd’hui à Versailles

Les pressions qui s’accumulent ont raison de son incroyable force de caractère. Le 11 août, Marie-Antoinette se prépare à mettre un terme à cette situation, lors d’une mise en scène rigoureusement planifiée.

Mme Du Barry se rend, comme convenu, au cercle de la Dauphine : la Cour au grand complet guette les deux femmes. Mais alors que Marie-Antoinette s’approche de la favorite pour, enfin, lui adresser un mot, Adélaïde, mise dans la confidence par la jeune Dauphine, l’en empêche en s’écriant :

Il est temps de s’en aller ! Partons, nous irons attendre le Roi chez ma sœur Victoire !

Coupée dans son élan, Marie-Antoinette lui emboîte le pas, plantant là Mme Du Barry humiliée, au milieu de la Cour témoin de ce terrible affront. Arrive la cérémonie des vœux du 1er janvier 1772. Alors que la comtesse Du Barry, entourée de la duchesse d’Aiguillon et de la maréchale de Mirepoix, se présente au lever de la Dauphine au milieu d’une foule nombreuse, Marie-Antoinette prononce les paroles tant attendues, quelques mots restés célèbres : « Il y a bien du monde aujourd’hui à Versailles ». C’est tout.

Je lui ai parlé une fois, mais je suis bien décidée à en rester là et cette femme n’entendra plus jamais le son de ma voix.

Marie-Antoinette en Hébé (déesse de la jeunesse et de la vitalité), par Drouais en 1773 (Musée Condé)
Marie-Antoinette en Hébé (déesse de la jeunesse et de la vitalité), par Drouais en 1773 (Musée Condé)

Madame du Barry et Marie-Antoinette : irréconciliables ?

Progressivement, l’animosité de Marie-Antoinette reprend le dessus. Durant la cérémonie des vœux de 1773, elle noie la favorite parmi la masse de courtisans, se débrouillant pour ne pas avoir à s’adresser à elle en particulier.

Désespérée, Jeanne tente alors maladroitement « d’acheter » la Dauphine en lui offrant de magnifiques pendants d’oreilles en diamant. Agacée, Marie-Antoinette répond à cette offre déplacée « qu’elle avait assez de diamants et qu’elle ne se proposait point d’en augmenter le nombre »…

Après la mort de Louis XV en 1775, Marie-Antoinette chasse Jeanne de la Cour sans état d’âme et avec une grande dureté. Ce n’est que des années plus tard, prise dans la tourmente révolutionnaire, que Marie-Antoinette se réconciliera avec son ennemie de jadis. Ces deux femmes que tout séparait avaient en commun un furieux appétit de vivre, ce qui ne les empêchera pas de connaître la même fin tragique que l’on sait…

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Sources

♦ Marie-Antoinette, l’insoumise de Simone Bertière

 Louis XV de Michel Antoine

Madame du Barry, un nom de scandale de Jacques de Saint-Victor

♦ Louis XV de Jean-Christian Petitfils

♦ Marie-Antoinette de André Castelot

♦ Reines et favorites : Le pouvoir des femmes de Benedetta Craveri

Cet article a 26 commentaires

  1. Benjamin Warlop

    Merci pour cet article qui reprend avec précision cette petite affaire de cour qui devint internationale. Chaque protagoniste et son parti sont parfaitement restitués. Si bien qu’on voit que l’Histoire ne peut tenir rigueur ni à Marie-Antoinette ni à Jeanne qui y ont été les jouets des clans politiques et religieux.

    1. Plume d'histoire

      Une affaire qu’il me tenait à coeur d’éclaircir !

  2. Demay eric

    Une très bonne analyse, qui ne tombe pas dans les travers habituels.
    Parfait.

    1. Plume d'histoire

      Merci d’avoir pris le temps de lire 😉

  3. Groud

    Merci beaucoup pour cette petite histoire dans la Grande

    1. Plume d'histoire

      Merci à vous pour ce commentaire !

  4. Ralfie

    Je ne suis pas d’accord avec l’idee,exprimee par quelqu’un,que « Marie Antoinette et Jeanne du Barry ont ete les jouets des clans politiques et religieux ».C’est pas tout a fait vrai!Elles SONT AUSSI RESPONSABLES POUR LEUR ATTITUDES,c’est pas comme si elle n’avaient pas leur propre volonte!D’ailleurs,si Marie Antoinette peut etre consideree comme influencee par des plus grands interets,la meme chose NE PEUT PAS ETRE AFFIRMEE sur la Du Barry.
    Et puis,en ce qui concerne le premier partage de la Pologne(qui a eu lieu en cours de l’an 1772,donc APRES ce moment quand Marie Antoinette avait parle a la Du Barry),ceci s’est passe entre l’Autriche,la Prusse et la Russie,donc JE NE VOIS PAS qu’est-ce que la France avait a faire dans ce partage!C’est vrai que la France etait officiellement allie avec l’Autriche,mais elle etait assez(meme beaucoup) reticente a l’idee de ce partage qui s’operait sur un de ses allies d’antan.

    1. Plume d'histoire

      Oh oui, bien au contraire, Marie-Antoinette avait une sacrée volonté, elle a été victime de son éducation et de son inexpérience. Quant à Jeanne Du Barry, elle a tenté d’apprivoiser la Dauphine, parfois avec maladresse. Personne n’est parfait !

      1. Ralfie

        En ce qui concerne Marie Antoinette,son comportement vis-a-vis de Jeanne Du Barry EST PARFAITEMENT COMPREHENSIBLE parce qu’elle suivait ses principes.Et ces principes,selon lesquelles elle avait ete eduquee,etaient bons sur ce point de vue,c’est-a-dire LA MORALITE.Parce que Marie Antoinette rejete encore plus que la femme d’un rang tres inferieur par rapport a le sien,L’AMANTE,la femme qui N’A PAS LE DROIT LEGITIME d’etre aupres de le roi et qui plus est,une femme qui avait ete une demi-mondaine et avait eu des moeurs legeres.
        Et une observation:Louis XV n’a pas tombe sous le charme de Jeanne Du Barry en 1764(d’ailleurs,madame de Pompadour est morte toujours en 1764,donc elle ne pouvait pas etre decedee depuis deux ans dans cette annee),mais EN 1768,l’annee dans laquelle il la rencontre pour la premiere fois,au printemps.Du Barry ne fut presentee a la Cour,qu’au printemps de 1769.

        1. Plume d'histoire

          Merci, petite erreur de dates ! Je tiens à préciser que Jeanne du Barry se comportait à la Cour de façon tout à fait honorable, et n’avait plus rien de la prostituée de haut vol qu’elle fut avant de rencontrer le Roi. Ses manières étaient tout à fait en accord avec le nouveau monde dans lequel elle évoluait, à la grande surprise de toute la Cour.

  5. Daniel Mourruau

    L’histoire du grand malentendu entre la Dauphine et la dernière favorite de Louis xv est bien racontée, malgré sa complexité : on comprend comment la jeune Dauphine pouvait d’autant moins se situer dans le panier de crabes de la Cour de France qu’elle était circonvenue par ses chipies de tantes, Mesdames Adelaide et Victoire -ennemies à la fois de l’alliance autrichienne et de Choiseul, et de la nouvelle favorite- qui profitant de l’ignorance de la jeune princesse, et voulant se ménager la faveur de la future reine, n’ont pas eu le moindre scrupule de la compromettre avec l’opposition à la politique royale qu’elles associaient sottement à la favorite…Sans pouvoir comprendre, la Dauphine se faisait plusieurs coteries d’ennemis dès ses débuts à Versailles, et ses « amis  » étaient faux…

    1. Plume d'histoire

      Du gâchis car finalement ces deux femmes se ressemblaient !

  6. Athenais

    Les maîtresses royales ne sont jamais bien acceptées dans la famille royale et pour Marie-Antoinette, issue d’une des plus ancienne dynastie d’Europe et d’une famille unie , que le roi prenne une maîtresse et surtout une fille du peuple, ancienne courtisane n’est pas acceptable. Cependant cet épisode montre bien le caractère, l’intolérance et l’orgueil de Marie-Antoinette, ses défauts qui lui seront préjudiciables plus tard aux yeux du peuple.

    1. Plume d'histoire

      Ces défauts, ajoutés à sa volonté paradoxale de vivre comme une femme de son temps, causera en effet sa perte.

  7. Athenais

    Ainsi que son incompréhension des aspirations et des malheurs de son peuple

  8. Laure

    Ah enfin, une critique réaliste sur se film de Sofia Coppola!

  9. almotyl

    QUELLES sources avait vous trouvé de leur réconciliation due a la révolution ? L ors de leur emprisonnement ? MERCI A VOUS .

    1. Plume d'histoire

      Lorsque Jeanne protège des gardes ayant fui Versailles lors des journées révolutionnaires.

  10. de Belvata Balasy

    Merci pour ce rappel sur l’attitude de Marie Antoinette qui ne faisait que se comporter comme l’ensemble des aristocrates à l’égard de toute personne inférieure à leur rang. Raison de plus lorsqu’il s’est agit de la fille d’une couturière devenue péripatéticienne.

    1. Plume d'histoire

      C’était véritablement ancré dans son éducation en effet !

  11. Rémi

    Merci pour cette article j’aime votre psychologie royale de l’érotisme !
    🙂

    1. Plume d'histoire

      Merci ^^

  12. Isabella

    Décidement ce pauvre Louis XV après avoir transformé Versailles en Lupanar,pendant des décennies, a fini avec une prostituée et son maquereau jean-baptiste Du Barry qu’il a royalement payé pour la lui ceder, sans compter les sommes folles qu’il a dépenser pour elle sorties des caisses de l’état ! Bel heritage d’impopularité laissé au futur Louis XVI….

    1. Plume d'histoire

      Versailles sous Louis XV n’était pas plus un lupanar que sous Louis XIV

  13. Malavieille

    Étude très intéressante qui explique peut être aussi en partie l affaire du collier, On sait que le commanditaire de cette parure était louis xv pour sa maîtresse, le collier ne sera pas livré, le r les joailliers proposeront le collier à Marie Antoinette qui le refusera plusieurs fois, arguant de son prix vertigineux et de son esthétique discutable, mais on peut imaginer aussi qu elle savait à qui le collier était destiné au départ et que cette perspective lui déplaise tout autant….

    1. Plume d'histoire

      Je suis entièrement d’accord avec vous, même si au moment de l’affaire du collier, l’antagonisme entre les deux femmes est tout à fait enterré !

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