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Portrait d’Aliénor d’Aquitaine : une santé de fer au Moyen-Age

Femme protectrice des arts, inspiratrice des poètes et véritable tête politique, Aliénor d’Aquitaine est fascinante. Lorsque l’on survole les grands évènements qui jalonnèrent sa vie, on est frappé par la grande longévité de cette femme, et de sa résistance exceptionnelle face aux épreuves de son temps.

Héritière d’un vaste et riche duché, Reine de France à quinze ans par son union avec Louis VII en 1137, Reine d’Angleterre aux côtés d’Henri II Plantagenêt en 1154, Aliénor eut une vie particulièrement mouvementée, semée d’embuches, et s’éteignit à un âge extrêmement avancé pour l’époque : plus de 80 ans. Elle donna naissance à dix enfants, dont neuf atteignirent l’âge adulte, à une époque où les femmes mouraient souvent en couches et où la mortalité infantile faisait des ravages. Elle survécut à huit d’entre eux, mais également à ses deux maris et à sa sœur Pétronille, qui mourut… cinquante ans avant elle, en 1153 !

 

Aliénor d’Aquitaine, une reine de France aventureuse

Le premier grand périple de sa vie, après son union avec le Roi de France Louis VII, est celui qu’elle entreprend aux côtés de son époux dans le cadre de la deuxième croisade (1147-1148). Certes, elle n’est pas la seule femme à prendre la route, loin de là ! Elle est d’ailleurs suivie par de nombreuses femmes, qui accompagnent aussi leurs maris. Et puis… elle est jeune et déborde d’énergie :

Elle avait vingt-quatre ans, une santé à toute épreuve et une superbe endurance aux longues chevauchées.

Mais si quantité de chariots (charge superflue qu’on lui reprochera) transportent robes de rechange, fourrures, voiles, selles et harnachements, bijoux et cuisines, etc., le périple n’en est pas pour autant moins long et moins dangereux.

La croisade, qui se révèlera un échec, mène Aliénor à Constantinople puis à Antioche, en Syrie. Sur la route de Terre sainte jalonnée de cadavres, chevaliers ou pauvres gens, elle résiste à des journées de marche et de cheval avec la faim, la soif et les flèches turques pour seules compagnies.

À son retour, elle prend une décision effarante : elle est bien résolue à divorcer de Louis VII. La mésentente dans leur couple est de notoriété publique. Le divorce n’est pas chose courante à cette époque, surtout lorsque l’on est Reine de France ! Qu’importe, on invoque le prétexte de consanguinité, et l’affaire est rondement menée en mars 1152. Deux mois plus tard, Aliénor d’Aquitaine, libre, épouse le fringuant Henri, duc de Normandie, héritier du royaume d’Angleterre, qui possède déjà sur le continent français la Normandie, l’Anjou et le Maine : Aliénor lui apporte l’Aquitaine.

Illustration représentant Aliénor d'Aquitaine
Illustration représentant Aliénor d’Aquitaine

Reine d’Angleterre itinérante et prolifique

Une nouvelle vie, brillante, s’ouvre à la Reine. Elle partage alors son temps entre l’Angleterre, la Normandie et ses terres d’Aquitaine, traversant la Manche dans un sens puis dans l’autre, infatigable, visitant les terres de son époux et les siennes, dispensant grâces et faveurs, administrant en véritable chef d’Etat.

Il est vrai que ces déplacements incessants sont alors la vie quotidienne de tous les seigneurs et, plus encore, des rois qui vont d’une résidence à l’autre aussi bien pour y maintenir l’ordre et y rendre la justice que pour en consommer sur place les revenus. (…) Il reste que le rythme de l’existence se trouvait passablement accéléré auprès d’un homme tel qu’Henri Plantagenêt. Par tempérament personnel autant que pour assurer son pouvoir, il a mené une vie beaucoup plus agitée que la plupart des gens de son temps.

Ces voyages perpétuels ne font pas peur à Aliénor : elle les entreprend avec fougue, souvent enceinte ! Car la jeune femme est non seulement Reine d’Angleterre et duchesse d’Aquitaine, mais aussi mère incroyablement féconde. Alors qu’elle n’a donné que deux filles à son premier époux en onze ans de mariage (Alix, future comtesse de Blois, et Marie, future comtesse de Champagne), les grossesses se succèdent avec Henri II : Guillaume en 1153 (il mourra à l’âge de 3 ans), Henri en 1155, surnommé Henri le Jeune, Mathilde en 1156, Richard en 1157, futur Richard Cœur de Lion, Geoffroy en 1158, Aliénor en 1161, Jeanne en 1165, et enfin Jean en 1166, futur Jean sans terre. D’une santé florissante, elle supporte ces multiples grossesses très rapprochées, donnant naissance à son dernier enfant à plus de quarante ans !

Détail d'une illustration représentant Aliéner (d'après une gravure médiévale)
Détail d’une illustration représentant Aliénor d’Aquitaine (d’après une gravure médiévale)

Aliénor d’Aquitaine prisonnière : une captivité de 15 ans

Lorsque ses deux fils aînés, Henri le Jeune et Richard, se révoltent contre leur père, qui refuse de leur déléguer un peu de son pouvoir, Aliénor prend leur parti contre son époux. Il est vrai que depuis qu’Henri affiche ouvertement sa maîtresse, la « belle Rosemonde », leur couple si uni s’est fissuré.

Cette rébellion ouverte contre celui qui reste son maître lui vaut de longues années de captivité en Angleterre : elle est enfermée et déplacée dans des châteaux selon le bon vouloir d’Henri II. Elle apprend le décès de son fils ainé Henri le Jeune, mort en 1183 à l’âge de vingt-huit ans, puis de son fils Geoffroy, mort en 1186. C’est à nouveau la mort qui vient frapper en 1189, mais pour lui rendre sa liberté : son époux Henri II rend son âme à Dieu et, après une quinzaine d’années reléguée dans l’ombre, Aliénor revit.

Loin de se trouver affaiblie par la captivité, à soixante-sept ans, elle est prête pour de nouveaux combats et de nouvelles épreuves aux côtés du nouveau Roi, son fils Richard. Elle pense qu’elle vit là les dernières années de sa vie…

Elle ne sait pas que ces années, qui vont se prolonger au-delà de ce qu’elle peut prévoir, seront pour elle les plus chargées, les plus ardentes, les plus mouvementées, sans doute, de toute son existence.

Verrière représentant Aliéner, dans la salle des fêtes de l'hôtel de ville de Poitiers
Verrière représentant Aliénor, dans la salle des fêtes de l’hôtel de ville de Poitiers

Pour l’amour de son fils Richard Cœur de Lion

Déjà très âgée pour l’époque, elle va entreprendre un nouveau long voyage. Lorsque son fils Richard part en croisade en 1190, il s’arrête en Sicile où sa mère, chevauchant à bride abattue, réalise un « long et périlleux périple » pour venir le rejoindre : elle lui amène Bérangère de Navarre, sa future épouse. Aliénor retrouve aussi sa fille Jeanne qu’elle n’a pas revue depuis quatorze ans, devenue Reine de Sicile et désormais veuve.

Le retour en Angleterre d’Aliénor n’est pas de tout repos. Elle contrecarre avec énergie les manœuvres de Jean sans Terre, qui souhaite ardemment s’emparer de la couronne de son frère pendant son absence. On la voit alors apaiser les querelles, tenir des assemblées, fortifier les châteaux, protéger le royaume de son cher Richard en attendant son retour. Mais son fils ne revient pas… Que s’est-il passé ? Aliénor apprend que le Roi d’Angleterre est prisonnier de l’Empereur d’Allemagne ! Alors elle use de toute son influence pour obtenir la libération de son fils. Finalement, elle se décide à aller le délivrer elle-même des geôles de l’Empereur, en 1194. Le voyage est long et éprouvant, mais rien ne l’arrête ! Elle revient triomphalement en Angleterre avec son fils, qu’elle réconcilie (brièvement) avec Jean sans Terre.

Durant les années qui suivent, Aliénor se retire de plus en plus souvent dans sa chère abbaye de Fontevrault… une retraite bien méritée ! Mais la vie, une fois de plus, la rappelle…

Peinture murale fin XIIème siècle, retrouvée dans la chapelle de Sainte-Radegonde à Chinon (on peut voir Aliéner et sa fille Jeanne)
Peinture murale fin XIIe siècle, retrouvée dans la chapelle de Sainte-Radegonde à Chinon (on peut voir Aliénor et sa fille Jeanne)

À lire aussi : Isabelle d’Angoulème, épouse de Jean sans Terre

1199 : une année terrible pour Aliénor d’Aquitaine et ses enfants

Le 25 mars 1199, Richard est atteint à l’épaule par un carreau d’arbalète lors d’un siège. La plaie s’infecte, la fièvre monte, bientôt le Roi se sait perdu et appelle sa mère auprès de lui. En avril, Aliénor assiste à l’agonie de Richard, en lequel elle plaçait tous ses espoirs.

Son fils bien-aimé disparaissait en pleine force, à quarante et un ans, sans laisser d’héritier.

Mais vite, Aliénor se ressaisit. Bien qu’il soit aussi son fils, elle ne se fait guère d’illusions sur le nouveau Roi Jean, dont elle connaît la médiocrité. Il a besoin d’appuis. Alors, pour sauver le royaume d’Angleterre et ses possessions sur le continent, elle entreprend une véritable tournée politique dans ses États français. Habile, elle fait l’hommage de ses terres au Roi de France Philippe-Auguste : elle sait que son dernier fils aura besoin de sa bienveillance.

Soudain, la mort à nouveau emporte l’un des siens. Sa fille Jeanne, ex reine de Sicile, enceinte pour la seconde fois du comte de Toulouse, est au plus mal. Sa santé décline avec l’approche du terme de sa grossesse. La jeune femme agonise dans les bras de sa mère à Rouen. Aliénor lui ferme les yeux cinq mois après avoir recueilli les derniers soupirs de Richard. Marguerite, Marie de Champagne et Alix de Blois sont mortes elles-aussi. De ses dix enfants, il ne lui reste plus que Jean sans Terre, personnage inquiétant, et Aliénor, Reine de Castille.

Gisant d'Aliénor d'Aquitaine à Fontevrault
Gisant d’Aliénor d’Aquitaine à Fontevrault

À lire aussi : le cauchemar d’Ingeburge, épouse bafouée de Philippe-Auguste

Derniers feux, dernier voyage

Peu de temps après cette année terriblement éprouvante, il lui faut une nouvelle fois voler au secours de Jean sans Terre. Dans la lutte qui l’oppose au Roi de France Philippe-Auguste, il n’a pas su tirer profit de l’embellie de leurs relations apportée par Aliénor. La Reine mère conçoit le projet, agréé par Philippe-Auguste et Jean sans Terre, de marier l’une de ses petites-filles à l’héritier de Philippe-Auguste, de manière à sceller la paix une bonne fois pour toutes.

En Castille, le mariage de la fille qui porte son nom avec Alphonse VIII a été prolifique. Aliénor d’Aquitaine, sans perdre de temps, entreprend le voyage en Espagne, traversant les Pyrénées à la fin de l’année 1200, âgée de plus de 75 ans, pour aller chercher sa petite-fille Blanche de Castille. Elle séjourne un temps à la Cour avant de remettre l’enfant aux émissaires français à Bordeaux. Ce mariage n’apportera pas la paix escomptée, mais mêlera le sang d’Aliénor à celui des Rois de France grâce à Blanche de Castille, l’une des plus grandes Reines du Moyen-Age, non moins célèbre que sa grand-mère.

Ce voyage est le dernier de la Reine duchesse, qui rend l’âme le 31 mars 1204, à Fontevrault, après avoir vécu avec ardeur et passion une existence hors du commun, qui aujourd’hui encore fascine les historiens et le grand public.

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Sources

♦ Biographie d’Aliénor par Régine Pernoud : Aliénor d’Aquitaine

♦ Larousse « Les documents de l’Histoire » : Reines et favorites de France

♦ Collection « Itinéraires de l’Histoire » Editions Ouest-France : Sur les pas de : Aliénor d’Aquitaine

♦ N° sur Aliénor d’Aquitaine de la collection Atlas « Rois de France »,  : Aliénor d’Aquitaine, Deux fois Reine

Cet article a 70 commentaires

    1. Plume d'histoire

      Merci beaucoup

  1. Francis Pottier

    sacré personnage que cette dame qui est décédée juste avant la tragédie des bons hommes en aquitaine.

    1. Plume d'histoire

      Une très grande Dame !

  2. Gillard Jeanine

    Une personne exceptionnelle, à faire redécouvrir absolument
    Bravo pour cet article.

    1. Plume d'histoire

      Vous avez raison… Une femme hors du commun. Merci !

  3. m roy

    Femme hors du commun oui mais épouse d’un roi de France faible.destiné a entrer dans les ordres. ce n’est qu’a la mort de son frère aîné qu’il les ordres ou il s’apprêtait a prononcer ses vœux.C’est a la suite d’une brouille avec le pape que le roi ,menacé d’excommunication s’engage dans une croisade .
    le voyage éprouvant les retrouvailles avec son oncle Raymond comte de Poitiers dégrade les relations entre les époux .ce sont les chevaliers français qui ramènent Aliénor auprès de son époux.c’est a ce moment que l’on parle annulation de mariage.le voyage de retour tourne a la comédie Aliénor est capturée par des pirates au large de la Sicile .Elle fut libérée par les troupes normandes du roi de Sicile
    le pape est même intervenu pour faire la paix entre les époux

  4. Abbaoui Laurence

    Quelle femme elle a été, combattante toujours en dépit des pertes, des multiples grossesses et surtout de ses années d’emprisonnement et pas dorée bien qu’elle fut la reine.

    1. Plume d'histoire

      Un destin exceptionnel 🙂

  5. Athenais

    Article très intéréssant !
    Je cherche des infos sur les filles de Louis VII et Aliénor d’Aquitaine, Marie et Alix, dates de naissances, lieu, date de mariage etc …si vous avez des infos n’hésitez pas à me les transmettre

    1. Atlante

      Alix est l’épouse de Thibaud V, Comte de Blois et de Champagne. Elle est probablement à l’origine de l’épisode des « Juifs de Blois », au cours duquel, suite à une simple rumeur non suivie d’une enquête, une quarantaine d’israélites ont été condamnés à être brûlés vifs par le Comte, tandis que les survivants se réfugient à Orléans. C’est le premier fait divers de ce genre en France (il y avait eu un précédent en Angleterre quelques temps auparavant), mais il sera suivi de beaucoup d’autres, jusqu’à l’expulsion des Juifs du royaume par Philippe le Bel au début du XIVe siècle.

  6. Athenais

    Par contre sa fille Jeanne , n’est pas morte à Rouen comme le laisse entendre l’article, elle se retire à Fontevrault , y accouche et y meurt

    1. Plume d'histoire

      Jeanne est bien morte en couches à Rouen, son corps est ensuite transporté à Fontevrault où elle est ensevelie 🙂

  7. Athenais

    Aliénor a 11 enfants en tout, 9 avec Henri et 2 avec Louis VII.

    1. Plume d'histoire

      Qui est ce 9ème enfant avec Henri ?

      1. emma

        Je crois que c’est Jean sans Terre.

        1. Plume d'histoire

          Les enfants d’Aliénor sont donc bien au nombre de 10 au total, 2 avec Louis, 8 avec Henry 🙂

  8. Masacci

    Ou peut on trouver 1 ou le livre merci

    1. Plume d'histoire

      De quel livre parlez-vous ? La plupart sont disponibles à la Fnac, dans des librairies avec un important rayon histoire ou sur Amazon.

  9. emma

    Bravo pour votre excellent article sur Aliénor d’aquitaine. C’est une grande femme très inspirante pour moi, j’ai beaucoup feuilleté d’article, regarder des émissions sur Aliénor d’Aquitaine est ce n’est jamais lassant. Vous avez fait des études d’Histoires ? Pourriez vous me dire qu’elle fac d’histoire suivre pour mes études car je suis très passionné par l’Histoire et surtout sur le Moyen-Age et la Renaissance.

    1. Plume d'histoire

      Mes études n’avaient rien à voir avec l’histoire, c’est une passion que j’entretiens de mon côté 🙂

  10. emma

    Avez-vous des détails sur sa beauté et sa tenure vestimentaire ?

    1. Plume d'histoire

      Il existe très peu de descriptions physiques des personnes au Moyen-Âge, mais si l’on se base sur les canons de beauté à l’époque, on peut imaginer qu’elle était grande et mince, le visage aux traits fins et qu’elle possédait une longue et belle chevelure.

    2. Cléophée

      selon « sous les jupons de l’histoire », elle était blonde aux yeux vairs (bleu et marron) !

  11. emma

    Merci de m’avoir répondu. J’avais besoins de ces critères importants que je compare si les éléments donnés me correspondaient le plus car je compose de petits extraits sur des personnages historiques.

  12. FOUILLET

    Une personnalité hors du commun, une femme exceptionnelle, une battante et une guerrière pour son époque, juste et clairvoyante !!! Mireille Calmel raconte son histoire d’une manière captivante et passionnante dans ses romans « Le Lit d’Alienor » et « Richard Coeur de Lion » !!! Merci pour cet article très intéressant !!!

    1. Plume d'histoire

      Une héroïne de roman parfaite 😉

  13. Nathalie

    Beaucoup de romanesque ; historique mal mené. Vous avez lu quelques sources avant de romancer Aliénor ?

    1. Plume d'histoire

      Oh que oui ! Mes sources sont d’ailleurs inscrites à la fin. Régine Pernoud est pour moi l’une des meilleures historiennes du Moyen-Âge

  14. Isabel Fourniols

    très intéressant.

  15. Charles

    article très intéressant, mais le début ne donne pas très envie de le lire… alors que quand on est lancé, c’est super! très complet, on apprend beaucoup de choses très clairement. Aliénor est pleine de surprises!!! lisez cet article jusqu’à sa fin!!!!!

  16. Excellent. Votre article est juste, très intéressant, fourmille de détails exacts. Simone Bertière, historienne renommée, vous aurait volontiers serré la main. Merci.

    1. Plume d'histoire

      Mes premières lectures historiques sérieuses étaient celles de Simone Bertière, qui reste pour moi un incontournable 🙂

  17. Jean-Claude

    Bravo pour cet excellent article sur Aliénor d’aquitaine …

    1. Plume d'histoire

      Merciiii

  18. Piqueras

    Bel article comme toujours. Il faut visiter la superbe abbaye de Fontevraud où se trouve les gisants d’ Alineor et du roi de France , premier époux de cette double reine .

    1. Plume d'histoire

      Oui c’est splendide !

  19. Perrotte marie

    Nous avons visité l.abbaye et cela m.a donné envie de connaître davantage cette femme exceptionnelle pour l.epoque . Merci pour votre article tres intéressant . Je vais me procurer de Régine Pernoud !

    1. Plume d'histoire

      Vous ne regretterez pas votre lecture !

  20. Sylvie brignon

    Merci pour votre très bel article ! Cela me donne encore plus l’envie de visiter l’Abbaye de Fontevraud.

    1. Plume d'histoire

      Merci ! Je vous conseille vraiment cette visite, c’est un site extraordinaire 🙂

  21. Lily Neu

    J’avais lu que Louis le pieux passait plus de temps à prier qu’à s’occuper de son royaume ou de son épouse. Comme Aliénor n’avait pu avoir que deux filles, Hildegard von Bingen devrait avoir consellié au roi de divorcer sous prétexte qu’Aliénor ne pouvait avoir que des filles parcequ’elle n’éprouvait pas de plaisir dans ses devoirs conjugaux. Est-ce une légende?

    1. Plume d'histoire

      Affirmer des choses sur les secrets d’alcôve à cette époque, sans archives et sans correspondances, est je pense assez hasardeux en effet 🙂

  22. alainpharaon

    Y a pourtant une chose que vous avez oublié d’elle et de son fils Richard, c’est le code maritime qu’elle a instituée, puis repris par son fils Richard, c’est bien en temps que reine de France qu’elle construit le code maritime, en allant avec son époux Louis, roi de France à la deuxième croisades du côté de la Grèce et Constantinople où juste avant de partir, le couple est allés à St Denis inaugurés la Basilique.

    1. alainpharaon

      Y a des archives, faut juste chercher sur Gallia ou archives.org

    2. Plume d'histoire

      Merci pour ces précisions !

  23. Rayan

    Il n’y a pas de désert entre Constantinople et Antioche, il n’y en avait pas, il n’y en a toujours pas. La Turquie possède un climat continental à l’intérieur des terres, méditerranéen sur les côtes est et Sud, Continental humide à l’Est et au Nord.
    Antioche a un climat méditerranéen….

    Il faut plus qu’un historien pour comprendre le monde d’avant 😉

    1. Plume d'histoire

      En effet ! c’est justement pour éviter les déserts que cet itinéraire avait été choisi ! Vous avez raison !

      1. Rayan

        Merci de cet article très passionnant et désolé de vous avoir taquiné un peu. Les précisions géographiques sont ma spécialité.

  24. LM

    Personnellement, ce qui m’a le plus marqué sur ce personnage, c’est qu’elle était la petite fille de Guillaume IX d’Aquitaine ( le premier troubadour) et la mère de Marie de Champagne, une grande mécène (protectrice notamment de Chrétien de Troyes).

    1. Plume d'histoire

      Il y a beaucoup aussi à dire en effet sur ces deux personnages

  25. Gilles Graimont

    Marie; encore une fois, merci pour ces partages ,surtout sur celui d’Aliénor, femme/Reine exceptionnelle qui a marqué cette période clé, qui à précédé la Guerre de 100ans…

  26. Arielle Donnio

    Aucun roi de France à Fontevraud … seulement son mari Henri II et son fils Richard Coeur de Lion et la 2nde épouse de Jean Sans Terre, Isabelle d’Angoulême. Merci Marie de cette évocation de cette grande dame

  27. BEGHDADI

    J’ai savouré l’histoire de cette grande dame.
    Merci et bravo pour cette merveilleuse plume.

    1. Plume d'histoire

      Merci beaucoup !!

  28. alainpharaon

    Bonjour, le premier troubadour de quoi ? De qui ? Les premiers troubadours sont arrivés en France par la reine Judith de Bavière, seconde femme de Louis le pieux, fils de Charlemagne. C’est à elle qu’on les doit, Troubadours, ménestrels, jongleurs de mots et autres…Pour distraire la cour pendant les repas.

  29. LM

    Avez-vous plus d’informations sur les troubadours d’avant Guillaume IX ? Cela m’intéresse, car je croyais que le mouvement des troubadours apparaissait avec lui, tout en me demandant d’où il venait. Judith de Bavière est en effet une autre importante mécène des arts. Il n’y a pas de coupure depuis l’Antiquité : Les jongleurs sont les joculatores, etc. Il est vrai que le culte de la dame est déjà très présent au temps de Charlemagne. Avons-nous des poèmes de conservés d’avant le XIIe siècle de ces troubadours ? D’où venaient les premiers troubadours que vous dites importés par la reine Judith de Bavière ? Avaient-il aussi le culte de la dame ? Parlaient-ils et écrivaient-ils aussi en langue d’oc ?

    1. Plume d'histoire

      C’est une question très spécifique et assurément passionnante dans sa réponse ! Je n’ai pas les connaissances suffisantes sur cette période pour vous répondre précisément

  30. alainpharaon

    Oui, y a des livres anciens que vous pouvez retrouver sur Gallica par ex. Je vais essayez de vous en retrouver,
    Cependant, en cherchant dans le moteur de recherche, vous devriez en trouver.
    Oui, y a des poèmes de ces gens-là du Moyen-Âge, même de l’Antiquité tardive.

  31. alainpharaon

    Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du 9e au 15e siècle : Godefroy, Frédéric Eugène, 1826-1897 : Free Download, Borrow, and Streaming : Internet Archive
    Dictionnaire de la langue française et de tous ses dialectes, tome 1er
    Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du 9e au 15e siècle : Godefroy, Frédéric Eugène, 1826-1897 : Free Download, Borrow, and Streaming : Internet Archive
    Tome 2
    Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du 9e au 15e siècle : Godefroy, Frédéric Eugène, 1826-1897 : Free Download, Borrow, and Streaming : Internet Archive
    Tome 4
    Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du 9e au 15e siècle : Godefroy, Frédéric Eugène, 1826-1897 : Free Download, Borrow, and Streaming : Internet Archive
    La poésie lyrique des troubadours. Musique, poésie, contexte (archives-ouvertes.fr)
    Tome 9
    La langue des troubadours
    Lexique roman : ou, Dictionnaire de la langue des troubadours, comparée avec les autres langues de l’Europe latine; précédé de nouvelles recherches historiques et philologiques, d’un résumé de la grammaire romane, d’un nouveau choix des poésies originales des troubadours, et d’extraits de poëmes divers : Raynouard, M. (François-Just-Marie), 1761-1836 : Free Download, Borrow, and Streaming : Internet Archive
    Tome 1er
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    Tome 3
    Le fabuliste des enfans et des adolescens, ou Fables nouvelles pour servir à l’instruction et à l’amusement de la jeunesse … suivi du Temple de l’honneur, par M. l’abbé Reyre,… 6e édition… | Gallica (bnf.fr)
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    La vie des plus célèbres et anciens poètes provençaux
    Les troubadours et leur influence sur la littérature du midi de l’Europe; : Baret, Eugène, 1816-1887 : Téléchargement, emprunt et streaming gratuits : Internet Archive
    Les troubadours et leur influence sur la littérature…

    https://archive.org/details/lexiqueromanoudi01raynuoft C’est là que vous les trouverez en majorité, vous allez devoir faire des copiés collés

  32. LM

    Merci. Il me semble que ce qui est appelé « la langue des troubadours » débute bien aux XI – XIIe siècles. Certains auteurs cités dévoilent les origines de cette langue. En tout cas, de manière écrite, elle commence à cette époque non ? et en particulier avec Guillaume de Poitiers ? Même lorsque le comte Rambaut d’Orange évoque, à la fin du XIe siècle, les troubadours des temps passés, il utilise un terme de son époque pour parler de poètes plus anciens. Mais il est probable que la fin’amor,, le culte de la dame, la poésie raffinée et inspirée (du poète qui trouve)… des troubadours est d’une émanation beaucoup plus ancienne que les XIe – XIIe siècles.

  33. alainpharaon

    Judith de Bavière, comme je l’ai écrit, fut la seconde femme de Louis le Pieux, fils de Charlemagne, c’est donc vers l’an 800 qu’ils faut les trouver. Bien évidement que les troubadours existaient avant, puisqu’elle en a fait venir d’Espagne Andalouse et d’autres du Nord de la France, mais la France en ce temps-là, allaient jusqu’aux Pays-bas, et englobait aussi l’Allemagne. Comme je viens de le dire, Judith de Bavière fut la seconde femme de l’Empereur Louis le Pieux, c’est elle aussi qui provoqua son époux pour le serment de Strasbourg, afin que son fils ai un territoire, La France. Les troubadours, viennent du Nord du Pays et les ménestrels du Sud du pays, mais ils ont la même attributs, celui de divertir le roi.
    C’était des fils de noble, mais sans richesse, alors ils se vendaient auprès de leurs cousins ou des seigneurs plus fortunés. Que ceux-là même, s’endettèrent que certain y perdirent leur terre.
    Car les Troubadours étaient nourris, logés et habillés par le seigneur qui l’employait, jusqu’à lui offrir le cheval et autres…
    C’est ainsi qu’est né notre belle langue française, par l’art de la poésie.
    Qui se termina, vers l’an 1250- 1290, les seigneurs ne pouvant plus payer des gens à raconter fleurette durant les repas ou de distraire les femmes. Les croisades les avaient ruinés ou appauvri.
    c’est ainsi, que naissait la bourgeoisie, parce que les troubadours, ménestrels avaient récoltés assez d’argent pour se constituer en bourgeois de ville. Ceux que Philippe le Bel, leur permit d’avoir au sein de leur habitation, une cuisine…

  34. LM

    Je découvre sur Judith de Bavière. Merci pour cette information. Les troubadours ne viennent-ils pas du sud (langue d’oc) et les trouvères du nord (langue d’oïl) ? Au temps de Judirh de Bavière, les poètes de cour n’utilisaient-ils pas encore le latin ? Il est certain que les troubadours ont joué un rôle majeur dans la formation du français, et que cette évolution s’est faite en particulier dans les cours tenues par des dames… jusqu’aux précieuses et académies du XVIIe siècle, puis les salons du XVIIIe. Il me semble que les troubadours n’étaient pas tous des seigneurs, mais il est vrai que la poésie était alors un art très noble. Pouvez-vous, s’il-vous-plaît, me donner les noms de ces troubadours que Judith de Bavière a fait venir, et les citations d’époque qui les nomment « troubadours » ? Cela m’intéresse beaucoup.

  35. alainpharaon

    Il faut lire les livres que je vous ai envoyé, tout y ai dedans, oui, effectivement, en ce temps-là, la langue était encore un mélange de latin et de celte ou des mots celtes latinisés, comme un peu plus tard, les mots des hommes du Nord, les vikings mélangèrent leurs mots aux mots latin.
    Je n’ai pas le nom des troubadours qui sont venus à la cour de Louis le Pieux et de Judith de Bavière… Dans l’arbre généalogique, Judith fut une descendante du roi Dagobert, le mérovingien et de la famille Carolingienne des Welch de Moselle, c’est-à-dire de la famille de Charlemagne.https://archive.org/details/lexiqueromanoudi01raynuoft/page/n13/mode/2up
    En voici au moins deux que Judith appréciait : https://wikimonde.com/article/Walafrid_Strabonhttps://wikimonde.com/article/Raban_Maur

  36. LM

    Si dans ces livres que vous avez lus, il n’y a ni les noms de ces troubadours, et si vous ne pouvez me citer les passages d’époque où ils sont nommés « troubadours », je ne pense pas que de lire toute votre bibliographie me sera utile pour répondre à ces deux questions. En tout cas je suis heureux de pouvoir, grâce à vous, aller un peu plus loin dans le temps que le XIIe siècle, et vous en remercie.

  37. alainpharaon

    Vous m’avez demander, je vous donne, maintenant si c’est trop compliqué pour vous de chercher, tant pis.
    Heureux d’avoir pu vous aider
    Bonne vacances

  38. LM

    Si je peux me permettre, lorsque l’on affirme quelque chose d’historique, on ne renvoie pas à une bibliographie mais à des pages de livres et citations précis. Quand on invoque quelque chose de bonne foi, cela ne devrait pas poser de problème. Tous les historiens font comme cela, C’est juste malpoli de renvoyer à une bibliographie en disant maintenant débrouillez-vous. Vous dites « je vous donne », mais c’est un peu comme si vous prétendiez me donner une pièce d’or en me demandant de la gagner 😉

  39. alainpharaon

    Vous me demandez de vous aider et vous m’insulter, désolé, je ne suis pas historien, donc je n’ ai pas à faire quoi que ce soit qui soit dans ce que vous voulez vous êtes vulgaire et triste.
    Bonne journée

  40. Bertrand D.

    Merci beaucoup d’avoir évoquer la vie tumultueuse dAliénor dans cet article , elle est mon illustre ancêtre et j’ai beaucoup d’estime pour elle. Une chose que j’aurai voulu savoir c’est si elle était blonde ou brune 🙂 Par contre, , je suis son descendant par Jean Sans Terre , je ne savais pas qu’il était si mauvais que ça 🙁 J’espère qu’ils se sont réconciliés au Ciel . Repose dans la paix éternelle ma chère aïeule. 800 ans nous séparent !

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