Voici un article sur une forme de prostitution dont on parle peu : celle des danseuses de l’Opéra. Au XIXe siècle, cette vie d’asservissement aux hommes menée par les ballerines est une réalité.
Découvrez l’histoire peu recommandable (et peu enviable) de ces petits rats : loin de leurs glorieux instants sur scène, leur vie derrière le rideau…
L’Opéra, lieu de paraître
Au début du XIXe siècle, dans l’imaginaire social, la danse demeure l’activité érotique féminine par excellence : le corps est montré, les courbes mises en valeur. Difficile alors de dire si ces messieurs sont là pour apprécier les qualités artistiques des danseuses, où admirer la sensualité des corps ! Car oui, le public est essentiellement masculin…
L’Opéra de la rue de Richelieu, puis celui de la rue Le Peletier, puis enfin l’Opéra Garnier sous le Second Empire sont, depuis la fin du XVIIIe siècle, le lieu de rencontre du Tout-Paris. Cette « bourgeoisie triomphante », qui se compose essentiellement d’hommes, est à la recherche de reconnaissance sociale. Mais pas que !
Avides de plaisirs, et parfois très fortunés, les jeunes gens du monde recherchent une société bien spécifique de femmes. Pas d’épouses mères de famille, considérées comme fécondes mais frigides et par conséquent inaptes au sexe : ce monde de divertissements et de plaisirs leur est tacitement interdit. Ce sont plutôt de jeunes femmes libres de mœurs, sensuelles et libertines : les danseuses.
Certes, dans ce lieu particulièrement propice aux galanteries qu’est L’Opéra, on ne rencontre pas que des ballerines ! On y croise aussi des chanteuses et des cantatrices. Mais elles ont une réputation plus respectable, et ne tiennent pas à se mêler à ces petites ballerines sans morale.
En effet, depuis l’Ancien Régime, les danseuses sont connues pour la légèreté de leur conduite. Mais ce n’est pas toujours par goût personnel pour le libertinage ! Dès leur plus jeune âge, poussées par des mères sans scrupules, ces jeunes filles s’enferment dans un terrible engrenage.
La danse, une parade à la misère
Au début du XIXe siècle, si l’on fait exception de quelques ballerines à la renommée internationale, toutes les danseuses de l’Opéra sont issues de familles particulièrement pauvres et démunies. Classes désargentées, défavorisées, souvent illettrées.
Celle qui a l’opportunité de devenir danseuse devient l’espoir de sa famille : enfin, on va pouvoir sortir de la misère ! C’est sur les frêles épaules d’une toute jeune fille que repose l’avenir de sa famille. Elle a le devoir de procurer une vie meilleure aux siens. Et comment ne pas rêver à une existence dorée pour elle-même, parmi les gens du monde ?
L’Opéra est, pour la ballerine, une sorte de piédestal d’où elle s’élance pour essayer d’accéder à la classe aisée. Mais si certaines y parviennent, c’est d’abord une logique de dépendance aux hommes.
Car à tous les hommes qui jalonnent les différentes étapes de sa carrière, la danseuse se doit de plaire.
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Danseuse de l’Opéra au XIXe siècle : plaire aux hommes pour sortir du lot
D’abord, il y a le maître de ballet, grade important au sein de la hiérarchie. Il compose les danses et, surtout, conduit les répétitions. Nombreux sont les maîtres de ballet qui se permettent des « privautés » avec leurs élèves. Repositionner une jambe, redresser une taille, allonger un bras… Autant d’occasions de s’abandonner à des attouchements (et même davantage) auxquels les jeunes filles ne peuvent se dérober sans compromettre leur ascension.
Viennent ensuite d’autres hommes qui, tous, d’une façon ou d’une autre, tiennent la carrière des ballerines entre leurs mains. Le librettiste qui leur donne un rôle, ou non, dans le prochain ballet, le directeur qui renouvelle, ou non, leur contrat…
Ensuite, il faut séduire pour se trouver un riche protecteur, sans quoi il devient vite impossible aux jeunes filles de faire carrière. En effet, les ballerines sont contraintes de se payer d’onéreux cours de danse, si elles veulent un jour percer, sortir de l’anonymat.
Le peintre Edgar Degas, introduit dans les coulisses de l’Opéra en 1872 par un musicien de l’orchestre, Désiré Dehau, observe les ballerines dans leur quotidien plusieurs années durant.
Sur de nombreuses toiles figure cette présence masculine permanente et asservissante. Dans « La classe de danse » (réalisé en 1874, et conservé au Métropolitan Museum of Art), le maître de ballet (Jules Perrot) est au centre du tableau comme il est le centre de l’univers des danseuses, à la fois gardien, maître et bourreau.
Et s’il n’y avait que les hommes ! Mais il y a aussi la présence des « mères », autrement plus tyranniques.
Les « mères » : entremetteuses sans scrupules
Qu’elles soient réellement mères, ou bien tantes, amies, cousines, celles que l’on appelle les « mères » sont des intermédiaires incontournables entre les jeunes filles et tous ces hommes qui les environnent. Elles sont autorisées à assister aux leçons, à sermonner, jouant les chaperons pour ces petites demoiselles qui, lorsqu’elles entrent à l’Opéra, ont rarement plus de treize ou quatorze ans.
En réalité, ces gouvernantes malhonnêtes et immorales ne pensent qu’à tirer profit de la situation. Pour que sa protégée appâte la gent masculine, la « mère » lui apprend l’art de la séduction. Tout un programme :
(…) Des leçons d’œillades et de jeux de prunelles comme on apprend aux enfants d’ordinaire la géographie et le catéchisme.
Les jeunes filles ne doivent plus songer qu’à se comporter en aguicheuses patentées, être belles et désirables. Théophile Gautier ne manque pas de relever les résultats effrayants de cette éducation licencieuse :
La jeune ballerine est à la fois corrompue comme un vieux diplomate, naïve comme un bon sauvage ; à 12 ou 13 ans, elle en remontrerait aux plus grandes courtisanes.
Se transformant en véritables maquerelles, les « mères » négocient âprement les charmes de leurs filles. L’heureux élu est vieux et laid, et la danseuse n’a aucune inclinaison pour lui ? Il a beaucoup d’argent, alors elle n’a pas son mot à dire. Le vieux monsieur peut violer sa fille « avec sa bénédiction ». Souvent, la « mère » n’accepte de se séparer de sa fille que si son protecteur est assez fortuné pour les entretenir toutes les deux !
Une toile d’Edgar Degas intitulée « La leçon de danse » (ci-dessous) montre une « mère » au centre de la salle de danse, examinant une jeune fille comme une maquerelle le ferait avec sa marchandise. La posture de la seconde ballerine, à gauche, la tête appuyée dans sa main, le coude sur la cuisse, interpelle : concentration, amertume, accablement ? Difficile à dire… De nombreuses toiles dévoilent la présence angoissante de ces « mères » qui ont tout pouvoir (cliquez ici, ou bien encore ici !)
Celles qui ne sont pas poussées par leur mère à se donner à un homme le font de leur plein gré. Sans la protection d’un homme riche, et si possible titré, impossible d’accéder à une reconnaissance professionnelle !
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Le foyer de l’Opéra
Sans identité propre, dépourvue d’instruction et de culture, il ne reste à la danseuse que la séduction et la ruse, seules armes dans ce métier où l’élément masculin détient le pouvoir.
Le système « d’abonnés » facilite les rencontres entre les filles et leurs protecteurs. La plus grande distinction pour un habitué de l’Opéra est de devenir « abonné » : cela lui donne accès aux coulisses et, surtout, au foyer de la danse où se retrouve toutes les danseuses pendant les répétitions, les entractes ou avant le spectacle (pratique officialisée en 1831 par Louis Véron, premier administrateur de l’Opéra).
Ces messieurs en habit noir (financiers hauts placés, mondains célèbres, protecteurs divers, grands noms de la noblesse), peuvent prendre contact plus facilement avec les danseuses, les observer dans leur intimité et faire leur choix…
La démocratisation de l’accès au foyer de la danse qui va de pair avec l’abandon du régime aristocratique entraîne (…) une dévalorisation sociale des ballerines.
Mais si certaines ballerines affichent un réel statut de prostituées, la grande majorité ne cherche un protecteur que pour pouvoir faire carrière, exercer son art. Là réside la différence fondamentale entre les filles des maisons closes et les ballerines. C’est la danse qui légitime leur situation d’amante, et seulement la danse !
Même si « les frontières entre ces deux états sont bien fragiles », le statut des danseuses connaît des embellies au cours de ce XIXème siècle. Progressivement, elles obtiennent respectabilité et relative indépendance.
Des femmes fières
Tout commence par une volonté de moralisation de l’Opéra, notamment l’Opéra Garnier. Les mères, à la fin du XIXe siècle, n’ont plus accès à l’établissement. Changement considérable : soudain, les jeunes filles sont libres de se donner ou non à un homme qu’elles choisissent elles-mêmes. Celles qui affichent un peu trop ouvertement leur statut de prostituées, faisant honte à l’établissement, sont sévèrement réprimandées voir renvoyées.
Ainsi, en même temps que leur statut se modifie, la réputation des ballerines devient plus respectable, et leur comportement, naturellement, se transforme.
L’Opéra est de plus en plus fréquenté par les élites sociales. Les messieurs ne viennent non plus uniquement en chasseur, mais presque d’égal à égal avec les demoiselles qui, pudiques, se font discrètes et évitent leur regard. Les hommes ne sont plus là pour faire leur choix comme sur l’étal d’un marché. A eux de séduire, de montrer qu’ils respectent une certaine distance devant ces femmes fières.
Seules les danseuses les plus désespérées continuent à effectuer des passes. Nombreuses sont celles dont la réputation demeure intacte, telle Carlotta Zambelli qui, devenue professeur de danse à l’Opéra, encourage même ses élèves à rester indépendantes, alors que sa propre époque a été celle des abonnés et des courtisanes… La belle et aristocrate Cléo de Mérode également (certes davantage connue pour ses photographies que pour ses exploits sur scène), est célébrée pour sa chaste sensualité, toute de pudeur et de romantisme.
Certaines danseuses réussissent à dénicher un bon parti : elles deviennent les maîtresses attitrées de messieurs de la haute société, qui s’affichent avec elles en leur offrant un train de vie décent, voir opulent, et parfois même un logement.
Et c’est de ces dépenses d’entretien de leur maîtresse danseuse que vient notre expression dont le sens, par extension, a évolué vers toutes les dépenses très, voire trop importantes consacrées à une passion.
Eh oui, l’expression « se payer une danseuse » est encore utilisée de nos jours !
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Sources
♦ Beaux Arts magazine Hors-série : Splendeur et misère (images de la prostitution)
♦ L’Histoire par l’image : De la classe à la scène, le ballet de l’Opéra de Paris vu par Edgar Degas
♦ Revues.org : « Tu seras étoile, ma fille ». (France, XIXe – XXe siècle)
♦ Textes de Marie-Victoire Louis, chercheuse : De l’ambivalence entre salariat et prostitution
♦ Exposition au Musée d’Orsay : Splendeurs et misères, images de la prostitution (1850-1910)
Les choses ont-elles tant changé ? Cf. les castings et auditions à répétitions que certains parents font passer à leurs gosses, filles ou garçons – tout petits, très jeunes enfants – dans l’espoir de décrocher un petit rôle dans une pub, un film, téléfilm, même une simple figuration, propulsion vers la célébrité ou pied dans le milieux assuré (croient-ils), et ce coûte que coûte, quel qu’en soit le prix… Si,si, encore maintenant, toujours. Véridique ! Expérience vécue par une connaissance, « casteur » occasionnel pour rendre service (décennie 90/2000), qui a arrêté au bout de quelques jours, incapable de poursuivre, écœuré par le « marché » que lui proposaient des mères : « Prenez-la je vous en prie, disposez d’elle… du moment qu’elle a le rôle »… Ce genre, toujours à demi-mots mais clair et net. Une triste réalité, les parents (mères surtout semblent-il) maquereaux. Compte-tenu du contexte social en constante dégradation qui est le nôtre, associé à la place mirobolante accordée à la célébrité/peopolisation sans causes ni explications rationnelles, il n’y a pas lieu de penser que ça ait évolué, au contraire !
Je ne connais pas du tout le milieu du cinéma/théâtre aujourd’hui. J’imagine que la vie n’est pas toute rose cependant j’ose me persuader que les conditions ne sont plus tout à fait les mêmes..! Certes, on ne refait pas l’humanité…
je ne vois pas où est la mère dans « La Leçon de Danse ». C’est une ballerine qui est assise au centre de ce qui est montré de la toile dans cet article
En effet, la mère n’est pas représentée sur la leçon de danse. En revanche, vous avez deux autres tableau sous les liens « ici » et « ici » qui illustrent la présence des mères pendant les répétitions.
Des nos jours, les parents ne touchent qu’un defraiment, les gains de l’enfant sont bloqués jusqu’à sa majorité.
Nous ne dommes plus illettrés non plus.
Et ça change tout.
Même les feux de scènes (ce qu’on touche pour participer aux ballets lorsqu’on est à l’école ) sont bloqués jusqu’à nos 18 ans.
Edgar Degas, passionné de Danse, intéressé par le travail des coulisses, venant au départ reproduire des scènes de travail, de répétitions, afin de montrer la difficulté du Métier, ouvrit vite les yeux sur cette triste réalité. Révolté, il sculpta alors sa célèbre statue « La Petite Danseuse », faisant prendre à la jeune fille, avec son accord et en lui expliquant pourquoi, une pose provocante, les bras dans le dos, le menton levé, le regard adulte et averti. Ce regard dérangeant, plongeant droit dans les yeux des visiteurs de l’exposition, mettait publiquement la vérité qui était connue mais occultée jusqu’alors, devant ces gens « bien-pensants ». Scandale. On ne parlait pas de ces « choses-là »? Degas le fit, mieux que quiconque. La statue était vêtue d’un véritable tutu lui arrivant au-dessus du genou, (ce qui voulait dire que la sculpture était nue dessous, (…….), un vrai ruban nouait ses cheveux en fils de laine. La bonne société qui s’attendait à un Petit-Rat gracieux, sur pointes, l’air timide, reçut cette vérité en pleine figure.
Les choses évoluèrent avec le temps. Petit à petit.
Au milieu du 20ème siècle, grâce à un Directeur et un Maître de Danse réputés, l’accès aux salles de Danse fut définitivement interdit aux mères, vraies ou fausses, aux hommes, aux abonnés, à toute personne ne faisant pas partie du service. Les enfants furent désormais continuellement escortés partout où ils devaient aller, des agents de sécurité furent embauchés. L’ordre fut donné de protéger les enfants, coûte que coûte, afin que le maître mot de cet Établissement fut « Danse ». Et non plus « prostitution. »
Sources : Bibliothèque Nationale de France, en T1, T4, Bibliothèque de L’Opéra, « Mémoires », Edgar Degas.
Très bon article de Plume d’histoire, qui ne dévalorise pas le travail des Danseurs, mais qui dérange encore aujourd’hui, car l’Histoire a tenté d’oublier le sous-entendu de « la Petite Danseuse », et autres vérités assénées par Degas au travers de ses peintures.
Ce qui est Honteux, c’est l’exploitation qui fut faite à cette époque au sein de cette Maison vouée à l’art. D’autre part, il est visible que le peintre était réellement un passionné de Danse, lorsqu’on prend le temps d’observer les poses des Petits-Rats sur ses tableaux. Elles sont très contemporaines, réalistes, on y décèle la fatigue, l’exactitude des positions de pieds etc… Ce n’est pas Mademoiselle Elisabeth Platel, actuelle Directrice de l’école de Danse de L’Opéra de Paris, qui me contredira. Elle a déjà donné son avis sur ce sujet.
Merci pour toutes ces précisions !
Avec plaisir. Merci à vous surtout. Votre travail est remarquable.
Adorant la danse et l’histoire, cet article m’a particulièrement intéressé. Je connaissais certains tableaux évoqués mais pas l’histoire représentée. Merci à toi. C’est toujours un plaisir de lire tes articles ^^ (Ce que j’aime surtout c’est le fait que tu mettes tes sources en bas d’article 😉 )
Il est très important pour moi de citer mes sources, j’ai toujours détesté lire un article qui ne prenait pas cette peine ! Merci pour ce commentaire 🙂
Dans mes articles, les sources ne sont pas aussi nombreuses. J’espère en mettre plus à l’avenir ! ^^
Bonjour,
Pour info, je dépose également ici le texte que je viens de mettre sur votre page Facebook… Sauf pour la photo que je ne peux pas déposer ici …
« J’ai mis hier une « annonce » retrouver dans un registre particulier d’entremetteurs (trices) de jeunes et moins jeunes femmes à la recherche de « l’âme soeur »… et il s’avère que nous retrouvons tout à fait le schéma que vous avez développé dans votre très intéressante étude !
Je me permets de joindre ici l’annonce dans sa version originale et dans sa version retranscrite qui nous sert de base à notre étude intitulée « étude d’une agence matrimoniale parisienne au XIXème siècle »… :
DEVARENNES [Q9], Mademoiselle
AMPF-N°0801, [0707], p. 47v, (2), (F)
30 ans
[Par]
Mlle DEVARENNES, aux Batignolles, 50, Grande-Rue, ancienne danseuse, grande, jolie, brune, reste avec sa mère.
Dot : 200 mf./-
Voici l’adresse de la page Facebook du groupe : (Groupe fermé – Au besoin pour lire l’annonce faire votre demande pour entrer dans le groupe !) »
https://www.facebook.com/groups/1785591545024218/?fref=ts
Triste réalité dessinée par Eugène Mesplès vers 1900, dont la légende en auvergnat se passe de traduction !
https://ader.auction.fr/_fr/lot/eugene-mesples-1849-1924-l-rsquo-abonne-encre-de-chine-signee-en-bas-a-14628807#.W8A1Hy_pPGI
Merci tout de même aux Auvergnats de m’en donner la traduction à : farru30@wanadoo.fr
Jean-Paul Farruggia
Article très intéressant.
Je relève une incorrection lexicale dans la phrase suivante :
L’heureux élu est vieux et laid, et la danseuse n’a aucune inclinaison pour lui ?
Le terme « inclination » conviendrait mieux.
Merci !
Excellent article.Mais il semble y avoir un bug copié collé à la fin.
Merciiii c’est réparé 🙂
I very much enjoyed reading this article! What a pleasure to learn of the History of France
Merci beaucoup !
Un immense merci pour cet article !
Merci à vous !
Bravo… j’ai lu cet article il y’a quelques jours, je l’ai trouvé très intéressant. Puis, j’ai tenté de regarder une série, une intrigue entre danseurs… que j’ai trouvée insipide, inodore, incolore… et je me suis dit » quel dommage qu’un scénariste ne fasse pas quelque chose de vraiment bien avec toutes les tensions qui règnent dans ce milieu ! »
Puis je me rappelle de votre article, je le retrouve… l’idée fait son chemin… Pourquoi pas moi ?
Je pense écrire mon 2 eme roman dans ce cadre là. J’ai presque fini le 1er, et je commence la documentation pour le 2 ème… Merci infiniment, grâce à vous je suis allée très loin dans les témoignages, écrits, romans, thèses et aussi à la BNF ! (10/01/21). Il va falloir que je planche vraiment sur le XIX ème !
Quelle merveilleuse idée ! J’espère que vous me tiendrez informée de l’évolution de votre projet
Encore un article passionnant ! L’opéra ou la face cachée de la grâce…
Je vous indique un article sur Désirée Lobstein (1868-1931), première danseuse à l’Opéra de Paris, qui retrace les recherches d’une membre du Cercle généalogique d’Alsace pour retrouver les détails de la vie de son ancêtre danseuse : https://genealogiealsace.wordpress.com/2021/01/21/lobstein-desiree-1868-1931-premiere-danseuse-a-lopera-de-paris/
Fascinant merci chère Laure ☺️
Magnifique article ! Cependant je vous trouve bien sévère avec les mères qui prostituent leur fille. La prostitution était très fréquente à cette époque dans les classes sociales défavorisées, nombreuses étaient les mères de famille qui s’y livraient au moins occasionnellement, et dans ces milieux-là les femmes et fillettes étaient fréquemment violées et battues. En prostituant leur fille, au moins ces dernières étaient violées de manière plus sécure que dans la rue ou dans l’intimité du foyer, et j’imagine qu’avec ce travail de sape du patriarcat, les femmes du bas peuple en venaient à penser que quitte à être violée, autant être payée pour…
Il faut remettre tout cela dans le contexte comme toujours mais cela n’enlève pas l’atrocité du détachement de la mère vis-à-vis de sa fille, qui la vend au plus offrant !