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Picpus : le cimetière des guillotinés de la Révolution

Niché derrière un simple mur au 35 de la rue de Picpus, dans le 12ème arrondissement de Paris non loin de la place de la Nation, s’étend un petit cimetière méconnu et secret. Une visite guidée de ce lieu de mémoire saisissant m’a paru l’occasion idéale d’aborder la Révolution sur Plume d’histoire ! Découvrez pourquoi Picpus est lié à l’un des épisodes les plus sanglants de la période dite de la Terreur.

Du couvent à la Maison de santé

Au XVIIe siècle, les habitants du quartier de Picpus (encore situé en dehors de Paris) sont fréquemment victimes d’une épidémie qui se manifeste sous la forme de petits boutons rouges recouvrant tout le corps. Des inflammations qui s’apparentent à des piqûres de puces… Le mot restera !

À cette époque, le cimetière n’existe pas. L’emplacement est occupé par l’immense couvent des chanoinesses de Saint-Augustin (ou Notre-Dame de la victoire), fondé en 1640 sous Louis XIII. Il ne reste aujourd’hui des anciens bâtiments conventuels qu’un petit pavillon. La Révolution va en effet transformer le lieu et lui trouver une fonction plus… utile.

Après la nationalisation des biens du clergé, les dernières chanoinesses de Saint-Augustin sont expulsées et le couvent est racheté par le citoyen Riedain, qui loue quelques hectares de jardin ainsi que les bâtiments à un certain Eugène Coignard. Devant le mauvais tournant pris par la Révolution et la multiplication des exécutions, de nombreuses familles cherchent un moyen d’échapper à la guillotine. Les plus riches sont capables de se payer les services d’une Maison de santé, solution qui a le mérite de les faire oublier du monde. Fines mouches, Coignard et Riedain reconvertissent donc le lieu en Maison de santé pour pensionnaires fortunés, entreprise lucrative qui annonce une vie prospère. Hélas ! Rien ne se passe comme prévu.

Une partie de l'immense jardin de Picpus, qui faisait partie du domaine des Chanoinesses.
Une partie de l’immense jardin de Picpus, qui faisait partie du domaine des Chanoinesses.

Le « rasoir national » déménage

Installée place Louis XV (actuelle place de la Concorde), la guillotine a déjà fait tomber les têtes des plus éminentes personnalités : Louis XVI et sa sœur Madame Élisabeth, Marie-Antoinette, Philippe-Égalité ou encore Charlotte Corday. Mais les riverains ne supportent plus le défilé incessant des charrettes remplies de cadavres qui passent sous leurs fenêtres. En juin 1794, on transfère le « rasoir national » quelques jours face à l’ancienne Bastille… L’installation se heurte à nouveau aux plaintes des habitants. On décide alors d’aller plus loin, dans le quartier de Picpus, place du Trône renversé (actuelle place de la Réunion, non loin de la place de la Nation).

La Révolution ayant à cette période atteint son paroxysme en terme de barbarie, il faut rapidement trouver un endroit propice pour se débarrasser des corps qui s’amoncellent. C’est ainsi qu’un beau jour, Coignard et Riedain ont la désagréable surprise d’être réveillés en pleine nuit par des citoyens en train de creuser deux immenses fosses dans le jardin de leur Maison de santé ! On commence même le tracé d’une troisième, encore plus grande. En prévision. Elle est encore visible aujourd’hui.

La Grande Terreur

Des dizaines de personnes souvent innocentes sont enterrées chaque jour, de nuit, dans le plus grand secret via une porte spécialement aménagée, au milieu de ce jardin qui se transforme donc en cimetière. Au total, 1306 guillotinées du 14 juin au 27 juillet 1794 reposent dans les fosses ! 50 personnes par jour au plus fort de la tempête.

Détail macabre : la cadence est telle que de vrais problèmes de salubrité publique se posent. Il faut faire appel à des spécialistes pour trouver des astuces permettant d’absorber les litres de sang qui s’accumulent à la fois dans les fosses et sous la guillotine…

Porte par laquelle les charrettes remplies de corps entraient sur le domaine. Le auvent serait encore d'époque ! Une plaque vient commémorer cette période de la Grande Terreur
Porte par laquelle les charrettes remplies de corps entraient sur le domaine. Le auvent serait encore d’époque ! Une plaque vient commémorer cette période de la Grande Terreur

Fatalement, les gens incommodés s’en vont. Riedain s’offusque et pétitionne au Comité de Salut public pour faire déménager de nouveau la guillotine. Il le fait avec une certaine habileté car il n’a nulle envie de voir lui-même la machine infernale de plus près. Pour mettre toutes les chances de son côté, il avance ses plus beaux arguments patriotiques : les corps des aristocrates oppressent les bons citoyens par l’odeur de leur mort ! Rien n’y fait.

L’une des exécutions les plus marquantes est celles des seize Carmélites de Compiègne, arrêtées en juin 1794 et transférées le 12 juillet à Paris. Jugées le 17 juillet, ces femmes âgées de 29 à 78 ans montent ensemble le jour même à l’échafaud en chantant des psaumes. Elles seront béatifiées au XXe siècle.

Les fosses restent ouvertes jusqu’en 1795.

Les deux premières fosses de la Grande Terreur.
Les deux premières fosses de la Grande Terreur.

Redécouverte des fosses

Cette période sanglante achevée, les familles commencent à rechercher les corps de leurs proches. On apprend progressivement l’existence des fosses communes de Picpus : une jeune fille raccommodeuse de dentelles ayant perdu son père et son frère sous la lame de la guillotine et employée à Picpus aurait vendu la mèche.

En 1800 la princesse de Hohenzollern achète sous un prête-nom la partie du jardin qui comprend les fosses, où repose son frère le prince de Salm. En 1802, Adrienne de Noailles, devenue l’épouse de La Fayette, et sa sœur Anne de Noailles, mariée à un Montagu, montent une souscription avec la princesse de Hohenzollern et rachètent l’ensemble du domaine : plusieurs Noailles sont enterrés dans les fosses, notamment leur mère et leur sœur aînée… Ce sont d’ailleurs leurs descendants qui possèdent encore les lieux aujourd’hui.

adrienne de noailles
Adrienne de Noailles, marquise de La Fayette

Se souvenir

En 1805 une nouvelle communauté religieuse qui pratique l’adoration perpétuelle s’installe à Picpus et vient prier pour les victimes et leurs bourreaux. Le ministre de la police de l’Empire, Fouché, envoie des espions pour surveiller les messes… À sa grande surprise le fils de l’Impératrice, Eugène de Beauharnais, est un habitué. Il reçoit donc l’ordre de les laisser tranquille. La congrégation continue à grossir même si l’adoration perpétuelle cesse progressivement.

En 1841 est inaugurée une chapelle construite toute en sobriété sur l’emplacement de l’ancienne salle capitulaire. Elle invite au recueillement et à la mémoire des victimes et de leurs bourreaux. Sur de grandes plaques de marbre sont gravés par ordre de date de la mort les noms des 1306 personnes qui reposent dans les fosses. À côté des grandes familles aristocratiques françaises comme les Noailles, les Montmorency, les Rochefoucault, les Polignac et ou Rohan, les victimes sont majoritairement issues du peuple. Très souvent, elles n’ont qu’un seul tort : leur vie passée au service d’une famille noble.

La Chapelle du cimetière de Picpus
La Chapelle du cimetière de Picpus

Parcourir ces plaques est à la fois émouvant et surprenant. Tous les âges et toutes les professions sont représentés : journalière, épicier, couturière, mercier, cuisinier, prêtre, huissier, domestique, tisserand, professeur, musicien, vigneron, officier municipal, perruquier, agriculteur, charretier, jardinier… On découvre même des métiers oubliés comme piqueur de grandes routes, teneur de livres, fabricant de mousseline, épinglier ou loueur de carrosses !

La Fayette est aujourd’hui la star du cimetière, mais sa présence n’a rien à voir avec les fosses de la Révolution. Il a simplement souhaité reposer aux côtés de son épouse Adrienne de Noailles, qui voulait être enterrée auprès de sa famille.

Quoi qu’il en soit, Picpus, seul cimetière privé de Paris encore en fonction, est riche en souvenirs d’une douloureuse intensité !

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Cet article a 68 commentaires

  1. Daniel

    On peut se demander quel chef d’accusation les juges ont pu établir à l’encontre des seize Carmélites de Compiègne. Le simple fait d’être des religieuses?
    Très bel article en tous cas, qui vient étayer et consolider la (grande) Histoire!

    1. Danielle Courin Bonhomme

      Voir un très beau film de 1960 intitulé « Le dialogue des carmélites » film très poignant

    2. Serge

      Je pense qu’une justice plus qu’expéditive était de mise en ces années. Le film « le dialogue des carmélites » est inspiré de cette épisode tragique.

    3. Plume d'histoire

      Merci 🙂

  2. liourdres

    Votre article m’a séduit, bientôt j’irai visiter ce cimetière et si c’est possible relever les noms des suppliciés pour un site de généalogie.

    1. Plume d'histoire

      Vous avez le nom de tous les guillotinés sur les plaques de la chapelle !

    2. Linda Girouard

      J’y suis allé.. A ne pas manquer !
      Sagit juste de prendre rendez-vous avec le gardien…

      1. Plume d'histoire

        Fantastique ! Oui en effet léger détail 😉

  3. Robbie

    Bonjour! La porte par laquelle les charrettes remplies de corps entraient sur le domaine se trouve où? je ne savais pas qu elle existait encore aussi la commémoration…. Très interessant voire vivant!

    1. Plume d'histoire

      Elle se trouve au fond du jardin, à gauche ! 🙂

      1. Robbie

        Ah merci! c est bien à Picpus alors….. 🙂 je suis un peu perdue! 😀

  4. martine nogrette

    Très bel article !

    1. Plume d'histoire

      Merci 🙂

  5. Gautier

    Trés intéressant. Super article

    1. Plume d'histoire

      Merci beaucoup !

  6. Llanos

    merci pour ce voyage dans notre passé,,,, très très intéressant

    1. Plume d'histoire

      J’ai beaucoup aimé découvrir ce lieu chargé d’Histoire !

  7. Montagard

    C’est bien triste ! L’histoire est jonché de cadavres ! Je suis heureux d’en voir l’heureuse issue dans le souvenir et la mémoire dont cet article est l’auguste preuve
    Merci. Je prends la résolution de m’y rendre lors de mon prochain séjour à Paris.

    1. Plume d'histoire

      Je ne peux que vous le conseiller 🙂

    1. Plume d'histoire

      Merci pour ce partage 🙂

  8. Lion Anne

    Je l’ai visité, emotion immense à la limite du malaise dans ce lieu chargé de souffrance

    1. Plume d'histoire

      Les âmes sensibles seront plus qu’émues en effet.

  9. MartineCab.

    Un grand merci pour ce très bel article tout en pudeur sur une terrible page de notre histoire.

    1. Plume d'histoire

      Merci pour votre commentaire 🙂

  10. mcd31

    Article très intéressant, j’ignorais tout cela. Dès que j’irai à Paris, je visiterai ce lieu inconnu et pourtant chargé d’histoire et d’émotion

    1. Plume d'histoire

      Ravie de vous l’avoir fait découvrir 🙂

  11. David

    Merci pour cet article. Où j’ai redécouvert que la guillotine ne se trouvait pas place de la Nation mais Place de la Réunion sur le 20 ème. Pour ceux intéressés par cette période, je les invites à aller voir le cimetière de la Madeleine attenant au Boulevard Haussmann à côté des Grands magasins. Au plaisir de lire vos prochains articles. Bonne journée

    1. Plume d'histoire

      Et oui en effet, peu de gens connaissent l’existence de cette place et son importance sous la Révolution 🙂

      1. David

        A ne pas confondre, la place de l’Ile de la Réunion 12 ème et place de la réunion sur le 20 ème. Ça peut prêter à confusion…

  12. nicole JEROME

    merci de nous faire decouvrir plein de choses aussi passionnantes avec tout le travail que cela represent merci encore

    1. Plume d'histoire

      Merci à vous 🙂

  13. Chantal Martel-Renard

    Je ne connaissais absolument pas ce cimetière. Merci pour cet article intéressant et tragique

    1. Plume d'histoire

      Merci pour ce commentaire !

  14. TAHAR

    j’ai beaucoup aimé votre article. Il est à la fois précis et didactique. merci

    1. Plume d'histoire

      Merci beaucoup 🙂

  15. Nicole

    Article passionnant et impressionnant qui nous fait redécouvrir une période dramatique de notre histoire. Merci de nous rappeler ainsi comment de belles idées révolutionnaires peuvent être détournées et manipulées par des fous.

    1. Plume d'histoire

      Période très complexe de notre Histoire…

  16. Lamy Franck

    La terreur fit un nombre très limité de victimes et est une période où les idéaux de la révolution étaient en péril . Votre article me semble d’un seul bord et manque de contraste. A lire un excellent ouvrage de Jean clément Martin , professeur émérite de l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne : Il fait intelligemment un tri entre légende et Vérité . habitant Le Maine et Loire je sais ce que les légendes de la révolution ont laissées dans les pierres les corps et les âmes

    1. Plume d'histoire

      Les chiffres sont là concernant le cimetière de Picpus ! Et la Terreur s’est beaucoup limitée à la capitale

  17. SUBTIL

    Bonjour pourrais-je savoir de quelle source est tirée l’image au-dessus du titre de votre article ?
    En vous remerciant par avance

  18. Bagration

    Excellent article, merci beaucoup ! Je suis d’autant plus intéressé car j’habite en réalité dans le domaine de Picpus :). Moi et mes colocataires résidons dans la petite maison aux volets bleus, l’ancien pavillon de chasse. Une autre colocation est également installée dans la maison à gauche après l’entrée.

    Il s’agit en effet d’un lien très discret, qui possède son charme bien à lui. C’est un lieu de mémoire, il faut l’aborder avec respect. L’adorable parcs et sa faune bigarrée -des poules notamment- aide à faire abstraction du souvenir des sordides éléments qui s’y sont déroulés. Robespierre et la Terreur font encore l’objet d’interminables controverses aujourd’hui ; mais il est certain que cette période de la Grande Terreur en particulier ne peut pas être justifiée pour moi. Il s’agit d’une de ces périodes de l’Histoire où des hommes se laissent imprégner d’idéologie
    au point de se couper des réalités, et où l’argument « la fin justifie les moyens » est surexploité jusqu’à ce que le sang versé devienne une fin et non un moyen.

    Pour Eugène de Beauharnais, son père avait en réalité fait partie des victimes de cette période de violence extrême, en tant que noble et général aux compétences discutées.

    Je viens juste de découvrir ce très sympathique blogue, vous pouvez me compter parmi vos abonnés 😉 ! N’hésitez pas à me signaler si vous êtes de nouveau de passage par Picpus !

    1. Plume d'histoire

      Merci beaucoup pour votre commentaire ! Je suis ravie de vous compter parmi mes abonnés 🙂 Picpus est en effet un lieu très discret et très peu connu des parisiens. Pourtant il le mérite ! Et la Révolution (et ses protagonistes) sera sans doute toujours sujette à controverses.

  19. BESSE

    Merci d’avoir soulevé un pan de cette terrible période ou le simple fait d’être un descendant de la noblesse vous conduisait souvent au cimetière !
    Continuez a nous informer c’est essentiel de connaître le passé. Et qsurtout avec le talent qui est le votre !

    1. Plume d'histoire

      Merci beaucoup pour ce commentaire élogieux Ce qui est étonnant à Picpus c’est aussi la grande proportion de non nobles dans les victimes !

  20. Fourniols

    Merci pour cet article. Il a éveillé ma curiosité. Je vais téléphoner pour réserver une visite. Vos articles sont toujours aussi intéressants
    Prenez soin de vous.
    À bientôt

    1. Plume d'histoire

      Je suis ravie d’éveiller autant l’envie de découverte chez mes lecteurs ! Bonne visite

  21. Marie-Noelle Hamel

    Je ne connaissais pas mais votre article et les photos étaient super intéressants. Merci.

    1. Plume d'histoire

      Merci beaucoup

  22. mori my

    J adore vous lire,je ne connaissais pas l histoire de ces pauvres carmélites, c est une période de l histoire vraiment terrifiante ,la Terreur…

    1. Plume d'histoire

      J’ai moi-même découvert tout cela pendant ma visite !

  23. JEAN-NOEL Marie-Line

    Je ne connaissais pas du tout cette histoire. quand j’irai à Paris, je ferai un petit détour par Picpus. Merci de me l’avoir fait découvrir.

    1. Plume d'histoire

      Je suis ravie de faire découvrir ces lieux méconnus mais tellement imprégnés d’histoire !

  24. GUENERIE

    TRES INTERRESSANT MERCI . A VOIR LE FILM . SADE AVEC DANIEL AUTEUIL SUR CETTE PERIODE

    1. Plume d'histoire

      Merci pour le conseil

  25. Claire

    Pour aller plus loin, concernant la tombe de La Fayette, elle possède la particularité d’être surmontée d’un drapeau des États Unis d’Amérique. Et ce drapeau est changé chaque année lors des cérémonies du 4 juillet par l’ambassadeur américain en France.
    Mais cette histoire là fera peut être l’objet d’un autre article de votre blog 🙂

    1. Plume d'histoire

      Vous avez entièrement raison, merci pour cette précision ! Je ne pense pas consacrer un article exclusivement à la cérémonie de changement de drapeau sur la tombe mais il est vrai que le cimetière est bien plus connu des Américains que des Français !

  26. June

    Bonjour,
    Merci pour votre article.
    Je suis un peu perdue quand à l’emplacement actuel de cette guillotine. Dans l’article vous parlez de la Place de la Réunion mais est-ce que ça ne serait pas plutôt la Place de l’Ile de la Réunion qui elle est tout près de celle de la Nation et surtout du cimetière de Picpus. Car si il s’agit bien de la Place de la Réunion elle me semble un peu loin du cimetière. Merci !

    1. Plume d'histoire

      Oui vous avez raison c’est la place de l’île de la Réunion !

  27. Bettina David-Fauchier

    Merci beaucoup pour cet article très intéressant sur une page bien sombre et bien sanglante de notre histoire ! j’ignorais l’existence de ce lieu de mémoire tombeau de tous ces malheureux suppliciés victimes de la folie des hommes, savez-vous si il existe un document mentionnantnnant le nom et l’origine des malheureux qui reposent là? je fais de la généalogie et cela m’intéresserait beaucoup.

    1. Plume d'histoire

      Vous avez les plaques dans la chapelle qui jouxtent le cimetière qui donnent les noms et la profession de chacun des morts qui reposent à Picpus

  28. Duprez

    Ne pas oublié que leurs richesses vient du peuple opprimé, le nombre de morts du a leur exploitation est incalculable

  29. Raphaël

    Justement, vous confondez. La guillotine se trouvait bien place de l’île de la Réunion, côté 12e, près du bâtiment sud de la barrière du trône. La place de la réunion, dans le 20e, ne coupe que la rue de la réunion et pas les têtes

    1. Plume d'histoire

      Merci pour ces précisions !

  30. Isabelle Voisin

    Il y avait 4 cimetières sous la révolution pour recueillir les corps des suppliciés. Picpus, les Errancis, Sainte Marguerite et la Madeleine. Il n’en reste que 2.

  31. Jean-Claude Lecas

    Vous faites erreur, la guillotine a bien été Place e l’Ile de la Réunion,située derrière le pavillon d’octroi sud de la Place de la Nation. Elle s’appelait alors « Place du Trône renversé ». Ele y est resté 39 jours durant lesquels 1302 personnes ont été exécutées et enterrées dans les fosses de Picpus.

  32. André

    Bravo , magnifique travail sur le cimetière de Picpus!
    Peu de vos lecteurs semblent connaître le très poignant opéra de Poulenc et Georges Bernanos aussi intitulé « Le dialogue des carmélites « .
    Je me souviens aussi avoir lu un livre remontant sans doute aux années vingt traitant du même sujet – très touchant aussi -j’en suis resté marqué !
    Sans doute le retrouverai-je ,il est à la campagne. Le titre en était « le cimetière de Picpus ».
    Vous faites un travail magnifique, tant de gens même en vue vivent dans une ignorance totale de ce qui nous a fait , le moindre mur ancien ou n’importe quel viaduc des premiers temps du train nous disent le labeur des hommes qui ont fait tout cela à main nue quand les femmes assuraient tout le reste à la maison ou à la ferme !
    Félicitations! Puissiez -vous faire des émules.
    AC

    1. Plume d'histoire

      Merci beaucoup pour votre retour enthousiaste, très bel opéra en effet méconnu !

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